Elevator Pitch : faites votre storytelling en 2 minutes chrono !

elevator pitch storytelling

Avez-vous déjà vécu cet incroyable moment de solitude où, face à quelqu’un (dans le pire du pire votre patron, ou encore un investisseur potentiel…) qui vous demande d’expliquer brièvement ce que vous faites, le temps d’un trajet en ascenseur par exemple, vous vous retrouvez à bafouiller en vous empêtrant dans des détails inutiles et dans l’impossibilité d’expliquer SIMPLEMENT votre activité ?

Bienvenue au club, alors, car durant de nombreuses années, j’ai été le champion toutes catégories pour échouer lamentablement à cet exercice. Alors même que je m’investissais à 200% dans mes projets, j’avais systématiquement l’air du loser de service face à ceux qui savaient mieux s’exprimer que moi.

Et puis un jour, j’ai décidé que ça suffisait : je me suis formé à ce qu’on appelle l’Elevator Pitch, ou pitch pour les intimes, et j’ai réalisé qu’en y intégrant une bonne dose de storytelling, j’étais en quelques semaines devenu un dieu du pitch, et qu’en plus, au delà d’épater mes interlocuteurs, j’adorais tout simplement ça ! 😀

Vous voulez apprendre à élaborer un pitch qui fera mouche à tous les coups ? Voici toutes mes astuces !

Un Elevator Pitch, ça sert à quoi ?

C’est très simple : l’elevator pitch va vous permettre d’expliquer en 2 minutes chrono votre projet, y compris et surtout à quelqu’un qui n’en a aucune connaissance.

Bien entendu, ça peut être votre patron, et je connais plus d’une personne que j’ai formée au pitch qui, grâce aux conseils simples que vous allez lire, à décroché une promotion !

Mais c’est surtout dans l’univers startup que le pitch prend une dimension passionnante : en effet, quand on est une startup, on doit de manière constante savoir présenter son projet. Banques, investisseurs, incubateurs, etc… Autant d’interlocuteurs qui vous demanderont, dès la première rencontre, de leur expliquer qui vous êtes et ce que vous faites. Et mieux vaut réussir à tous les coups, car à ce petit jeu qui semble, quand on y assiste, si amusant et convivial, la deuxième chance n’existe souvent pas.

Mais pas d’inquiétude : en suivant mes conseils ci-dessous, vous allez commencer à comprendre comment développer un pitch vraiment efficace et pourquoi pas passionnant.

4 conseils pour devenir un dieu du pitch !

4 conseils, certes, mais aussi pas mal d’entraînement. Avant toute chose, prenez conscience que même si vous avez des facilités pour vous exprimer à l’oral, le pitch ne s’improvise pas ! Il va vous falloir du temps pour développer un  pitch qui fonctionne, et pas juste réaliser un numéro d’esbroufe qui ne saura convaincre personne. En effet, vos interlocuteurs ont une grande pratique du pitch : ils en entendent tous les jours, des très bons comme des très mauvais. Quelle que soit la confiance que vous avez en la force qui vous habite, je vous le dis, ils sauront faire la différence.

Travaillez votre accroche

Une accroche simple et claire est souvent la garantie d’un pitch réussi. L’accroche doit expliquer en trois mots ce que vous faites : ici, il faut être fonctionnel et direct pour susciter immédiatement l’intérêt, sans hésiter à jouer le décalage qui va accrocher l’attention. Par exemple, plutôt que de dire “je crée des histoires pour des entreprises”, je préfère dire “je suis un dealer d’histoires”.

La principale erreur, c’est de démarrer directement en racontant une histoire en négligeant cette étape qui prend moins de 5 secondes : pourtant, sans elle, votre pitch perdra nécessairement en efficacité. Dans un pitch, on aime dès le départ savoir où le pitcheur veut exactement en venir.

Qui est votre client idéal ?

Ça peu sembler bête, mais je ne compte plus le nombre de pitchs que j’ai entendus et où, invariablement, je pose ou j’entends la question “mais c’est qui ta cible au juste ?”.

Quand on pitch un projet, et a fortiori devant des investisseurs potentiels, il faut montrer en deux minutes qu’il y a un vrai marché pour votre produit, et que ce dernier répond à une vraie problématique ! C’est ce qui fera que votre produit aura, au final, une chance de se vendre, et donc ce qui fera, si vous avez de la chance, si ce n’est votre fortune, au moins votre réussite !

Prenez donc le temps de bien déterminer vos personas en amont de votre pitch : je peux vous garantir que vous me remercierez après !

Présentez les bénéfices de votre produit ou de votre service

Rien de pire que les pitchs qui se perdent dans des considérations techniques pour expliquer en long en large et en travers à quel point la techno qu’on a utilisé est révolutionnaire, et où au final, on en arrive à demander au pitcheur “mais il sert à quoi exactement ton truc ?”.

C’est une grande règle de marketing, mais aussi une grande règle qui facilitera le storytelling que vous allez créer autour de votre pitch : ne communiquez jamais sur la techno qui est sous le capot : ne parlez que des bénéfices pour votre client idéal et la manière dont votre produit va transformer sa vie.

Faites du storytelling !

Quand on fait un pitch, on a deux choix à sa disposition :

  • Faire un pitch très didactique : ça peut marcher, mais sauf à avoir vraiment réinventé l’eau chaude et à disposer DU PRODUIT RÉVOLUTIONNAIRE, dites-vous que ça va être vraiment très difficile pour vous de faire la différence… Et franchement, penser que son produit se suffit à lui-même est une erreur fatale et dans la plupart des cas une illusion absolue.
  • Faire du storytelling : c’est à dire développer autour de votre produit ou de votre prestation une histoire passionnante. Et attention, ce n’est pas VOTRE histoire, mais l’histoire de votre client idéal et de la manière dont, en tant qu’adjuvant, vous l’aidez à accomplir sa quête et, donc, à s’accomplir spirituellement.

Si votre produit n’est pas unique, en tous les cas, votre histoire est l’élément qui vous permettra de vraiment faire la différence. Faire du storytelling, c’est cultiver ce qui fait de votre produit quelque-chose d’unique, d’irremplaçable, d’inoubliable… À condition, bien entendu, de raconter une bonne histoire !

Enfin… Entrainez-vous au pitch !

Et oui, comme je l’ai déjà dit, le pitch ne s’improvise pas ! Il nécessite même beaucoup d’entraînement pour être vraiment efficace à tous les coups.

Bref, commencez par créer votre premier pitch, et testez-le : devant vos amis, votre maman, vos collègues de boulot, vos potes de coworking, votre mari, femme, amant ou maîtresse, bref, pitchez ! 😀

Et surtout, demandez leur ressenti à vos spectateurs qui ont eu l’infortune de vous servir de crash dummies. Leur avis est précieux, même et surtout s’ils ne sont pas spécialistes du pitch, et leurs retours vous permettront, progressivement, d’améliorer votre pitch jusqu’à ce qu’il devienne parfait.

De même, sortez de votre zone de confort et mettez-vous en risque : participez à des concours de pitch, ou encore à des ApéroPitch comme il en existe à Grenoble chez Cowork in Grenoble. Ça peut faire parfois très mal, mais dites-vous que c’est pour votre bien !
Vous voyez, ce n’est pas si compliqué de créer un vraiment bon pitch : il faut juste bien suivre mes conseils et, surtout, vous entraîner ! Mais rassurez-vous, c’est loin d’être un travail superflu : c’est au contraire une étape essentielle qui vous permettra de développer les premiers éléments du storytelling de votre entreprise.


Cet article vous inspire ? Partagez-le sur les réseaux sociaux !

Recommended Posts

Comments

  1. Merci pour ces recommandations très utiles. J’ajouterais que le pitch doit être « authentique », qu’il faut « se sentir bien dans son pitch ». Certains pitchs bien réfléchis sonnent faux car ils sont délivrés de manière trop mécanique, ce qui nuit à leur impact.

  2. Merci pour ces recommandations très utiles. J’ajouterais que le pitch doit être « authentique », qu’il faut « se sentir bien dans son pitch ». Certains pitchs bien réfléchis sonnent faux car ils sont délivrés de manière trop mécanique, ce qui nuit à leur impact.

Comments are closed.